Auteur : Véronique Lehoreau
Crois-tu que les coups que tu donnes
Te feront devenir un homme ?
Que par les injures et la peur
Tu obtiendras de la valeur ?
Penses-tu que c’est en m’humiliant
Que tu pourras te sentir grand ?
Tu mets une mauvaise volonté,
A mépriser, à saboter
Que je ne sais si autrefois,
Tu as été un enfant roi.
Peut-être as-tu été castré ?
Ou adulé, ou mal aimé ?
Dans le palais de l’injustice,
Les juges sont sourds à mes sévices.
J’ai beau crier, personne n’entend,
Quand je leur dis, que tu leur mens,
Que tu leur cache tous tes vices,
Que moi et mes enfants subissent.
Dans ton costume d’apparat,
Tu éblouis par ton éclat.
Ceux qui devraient te condamner,
Tout comme moi, se font berner.
Et c’est en toute impunité
Que tu retrouves ta liberté.
Tu te crois au-dessus des lois.
Personne n’ose être contre toi.
Un jour, tu devras rendre compte
Et les témoins mourront de honte
De ne pas avoir voulu voir,
Le monstre derrière le miroir
Tu ne m’as toujours pas tuée.
J’ai encore le temps de prouver
Que tu es un tyran infâme,
Un destructeur, un voleur d’âme,
Et ce jour-là, je serai fière
De retrouver ma belle crinière.
Ta victime